Thirteen
Un film de David Williams
Etats-Unis - 1997 - 1h27 / couleur
Sortie en salles : 21 août 2002
Coffret David Williams
VoirThirteen est l’histoire drôle et émouvante de Nina Dickens, et de l’odyssée de ses treize ans. Avec son attitude innocente et naïve d’adolescente, Nina, après avoir fait une fugue, cherche du travail pour gagner de l’argent et s’acheter une voiture. Une histoire racontée avec simplicité, mêlant drame réaliste et lyrisme poétique, qui a le côté intemporel d’un conte populaire, et qui baigne dans un sentiment de joie.
International Federation of Film Societies Award au festival de Berlin en 1998.
A propos du film
Treize ans, c’est l’âge de la bar mitzvah, de la bat mitzvah, de la confirmation, de la puberté. Des rites qui marquent la fin de l’enfance. Dans de nombreuses cultures tribales, c’est à treize ans que les jeunes adolescents sont envoyés seuls dans le désert, avec l’instruction de ne revenir qu’après avoir affronté leurs démons, réels ou imaginaires. Dans Thirteen, Nina sent qu’elle doit tenir compte d’un appel semblable, et qu’il lui est impossible de reculer. Tout se passe de manière silencieuse et énigmatique, mais forte. Ainsi, peu de temps après avoir soufflé les treize bougies de son gâteau d’anniversaire, elle quitte le cocon familial et part à la recherche de quelque chose… Quelque chose de trop insaisissable pour porter un nom. La liberté peut-être, ou peut-être le fardeau de l’existence.
Il est ici question de la difficulté de la séparation, mais également de sa nécessité absolue. Et c’est seule, sur le sommet d’une montagne, que Nina a une révélation extraordinaire: elle veut une voiture. C’est une idée d’un charme puéril, mais également peut-être la seule possible dans une culture dans laquelle la richesse et la mobilité sont devenues l’équivalent de l’accomplissement spirituel.
Tout en poursuivant sa scolarité, elle se met à tondre les pelouses, à laver les voitures, garder de petits enfants, des animaux. Elle pose comme modèle pour des peintres, postule pour des boulots pour lesquels elle n’a aucune formation dans l’immobilier ou l’informatique. Elle a treize ans et ne peut conduire, mais Lillian respecte son ambition sans rien dire, et la laisse mener sa vie, découvrir le monde. Adolescente naïve et innocente, Nina est brusque et directe avec les personnes qui l’emploient, demande des salaires plus importants, étudie les magazines pour voitures. Indépendante et réservée, elle ne s’intéresse pas encore vraiment aux garçons.
Nina : Wilhamenia Dickens
Lillian : Lillian Folley
Artist : Don Semmens
Michael : Michael Aytes
La presse française
Première: Dévalisons le tiroir à compliments: ces deux films tournés avec des amateurs époustouflants révèlent un cinéaste prodigieux qui ne représente pas la réalité mais s’en saisit littéralement.
Libération: David Williams est un peintre qui s’est découvert cinéaste, un ethnologue qui se mettrait à raconter des histoires, mais surtout : une œil exceptionnel. Un cinéaste qui fait vibrer les choses et les gens.
Le Monde: Films ô combien singuliers, et réalisés à l’écart de la production contemporaine, Lillian et Thirteen sont à bien des égards des ovnis cinématographiques. Ils inventent une façon très particulière de « fictionner » le réel, d’une manière à la fois respectueuse et troublante, très honnête.
France Culture: David Williams filme comme un Cassavetes qui irait filmer des femmes noires dans le sud des Etats-Unis. C’est très beau, souvent très émouvant, très drôle et à découvrir absolument.
Arte: C’est bien le grand Art de Williams que de multiplier les moyens narratifs cinématographiques tout en sauvegardant, en même temps, une très grande force d’émotion.. Un cinéaste hors du commun.
Le Figaro: Commencez tout de suite par courir voir Lillian, portrait captivant, qui a le naturel du pris sur le vif et l’intériorité d’une vision longuement méditée. Thirteen, portrait d’une enfant indépendante et volontaire, est merveilleusement vivant, attachant, plein d’humour et de tendresse. Deux petits bijoux.
Le Point: Ces deux œuvres entremêlent subtilement les fils du documentaire et de la fiction et invitent à la découverte de personnages généralement délaissés par le cinéma américain. Deux curiosités qui méritent d’être découvertes.
Pariscope: Lillian possède un charisme étonnant, une générosité et une bonté d’âme qui nous envahissent. Deux magnifiques fictions-réelles !
Studio: La découverte de cet été. Entre documentaire et fiction, Lillian, œuvre magnifique, tire le meilleur parti des deux. Dans Thirteen, le jeu subtil des acteurs, la beauté de la partition musicale originale, la richesse de son scénario aux multiples péripéties et, par-dessus tout, l’amour communicatif que Williams porte à ses personnages témoignent du même talent. Son réalisme poétique va vous bouleverser !
Les Cahiers du Cinéma: Lillian et Thirteen, les deux uniques longs-métrages de David Williams, s’imposent d’emblée au regard. Le travail de Williams témoigne d’une singulière aptitude à la “mise en fiction” du réel, mais fascine surtout par la multiplicité des obsessions qui le parcourent. C’est un cinéma optimiste et hanté.
Nova: Une telle leçon d’humanité n’avait pas été vue depuis bien longtemps.
L’Humanité: Thirteen et Lillian sont sans conteste les plus belles découvertes de l’été.
Les Echos: David Williams recrée avec une étonnante vérité et une pudeur et une sensibilité rares à l’écran le tremblé, le fragile, le profond du non-dit qui fait la complexité des êtres.
Elle: Cette semaine, on se sent comme Christophe Colomb : on découvre un cinéaste américain. C’est lui qui vient à nous, mais l’émerveillement est le même, tant la sensibilité du travail de David Williams est exceptionnelle.
Zurban: Un pont inédit entre le documentaire et la fiction. Rien ne se passe dans ces deux films tournés en 16mm, rien sinon la vie. A la manière d’un documentariste patient, David Williams a bâti ces deux œuvres sur des personnages existants, trafiquant pour les besoins de la fiction leurs relations habituelles, et c’est toute une humanité, une authenticité qui en ressortent.
Le Nouvel Observateur: Lillian et Thirteen, deux merveilles qui parfois font songer à Bresson, mais en plus chaleureux, plus joueur, plus ouvert, souvent à Cassavetes et à Pialat. Jusque dans les scènes les plus dures, il n’y a là que des moments de tendresse, au rythme paisible desquels la vie se balance, dont l’équilibre est bien le produit miraculeux du cinéma de David Williams.
La presse étrangère
Film Comment: Thirteen touche au plus juste. Il a cette évidence et cette inévitabilité qui vous font sentir au bout de cinq minutes que vous êtes devant un grand film.
Village Voice: Thirteen est un film sur la jeunesse exempt du moindre cliché de ce type de film. Très composé, il possède cependant la fraîcheur d’un documentaire. David Williams a créé ici une parfaite imitation de la vie.
The Chicago Sun: Thirteen a captivé mon attention de la même manière que les films de Bresson, m’obligeant à voir en Nina et deviner ce à quoi elle pense, et quels sentiments profonds se manifestaient dans ses allées et venues et son rêve de voiture. Les gens se souviendront de Thirteen comme un de ces moments où un film écarte l’artifice et le clinquant, et regarde solennellement vers la beauté et le mystère de la vie.
New York Press: Je peux promettre aux heureux qui iront voir ce film qu’ils seront touchés profondément, durablement.
Times: Lillian est un film remarquable sur une femme remarquable. David Williams nous offre une oeuvre subtile et sensible qui révèle peu à peu ses trésors, emplissant le film d’une grande chaleur et d’un humour surprenant, dirigeant acteurs professionnels et non professionnels dans des interprétations convaincantes.
The Chicago Reader: Lillian est un film sur des découvertes et petits plaisirs, presque accidentels, qui assemblés recèlent un pouvoir énorme. Chaque scène porte une charge de vérité et de surprise, créant un portrait qui n’est jamais sentimentaliste ni simplet.
The Chicago Tribune: Le matérialisme minimaliste de Lillian rappelle Bresson, bien que David Williams soit bien plus préoccupé à toucher directement le public que le cinéaste français. Mais aussi sentimental que le sujet semble être, le sens de la retenue, de la dignité, de la tranquillité rendent chaque moment de forte émotion, parce qu’il est atteint d’une manière honnête, deux fois plus efficace.
Variety: Lillian est une anomalie, aussi bien artistiquement que commercialement. Mais un public très différent pourrait être sensible à ce film simple et limpide.