Paysages manufacturés
Un film de Jennifer Baichwal
Documentaire - Canada - 2006 - 1h26 Couleur
Sortie en salles : 28 novembre 2007
Bonus:
• scènes coupées avec ou sans commentaire de Jennifer Baichwal
• galerie de photos d’Edward Burtynsky
• Bande-annonce du film
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universcine.comSite officiel
VoirLors d’un voyage en Chine, le photographe canadien Edward Burtynsky documente les effets néfastes de la pollution et de l’industrialisation sur les paysages naturels.
Ce documentaire est à la fois une œuvre d’art et une réflexion sur l’industrialisation, la mutation des paysages et la condition humaine.
“La nature transformée par l’industrie est un thème prédominant dans mon travail. Ces images sont des métaphores du dilemme de notre existence moderne ; elles tentent d’établir un dialogue entre attraction et répulsion, séduction et crainte. Pour moi, ces images agissent comme des miroirs de notre époque. ”
Edward Burtynsky
Directeur de la photographie: Peter Mettler (GAMBLING, GODS AND LSD)
Meilleur long métrage canadien au festival de Toronto en 2006
Génie du meilleur documentaire 2007
La presse
Un film des plus envoûtants, beaux, pénétrants, touchants et stimulants. Al Gore (UNE VÉRITÉ QUI DÉRANGE)
Impeccablement cadré, le gigantisme industriel peut ainsi se déployer dans sa vraie dimension. Face à cette inquiétante beauté, on pense à la géométrie cauchemardesque de Notre pain quotidien, autre documentaire qui, pour parler de la mécanisation du secteur agroalimentaire, pariait également sur la perfection plastique. Télérama
Des images qui débordent du cadre et racontent des histoires terrifiantes et mélancoliques. Libération
Périple fascinant en compagnie d’Edward Burtynsky, qui compose d’imposantes fresques photographiques sur des lieux industriels. Les Inrockuptibles
Face à ces sites démesurés à l’échelle parfois d’une ville, on a l’impression d’assister en direct à un moment de basculement historique où la pleine conscience des méfaits du progrès sur la nature ne freine aucunement son avancée phénoménale. Beaux Arts
Un documentaire saisissant, artistique certes, mais aussi militant. Pariscope
Un intéressant mix de film d’art et de film militant autour du travail du photographe Edward Burtynsky, dont les clichés témoignent de l’industrialisation à grande échelle de la Chine et des ravages sociaux et environnementaux qu’elle engendre. Première
D’une beauté étrange et paradoxale. Un doc où esthétique et politique s’accordent avec pertinence. Ciné Live
Souvent impressionnant, parfois terrifiant. Citoyens du monde, voici une œuvre indispensable. Excessif
Pas de militantisme ici : juste ces plans, suspendus entre splendeur et effroi, qui parlent de notre Terre mieux que personne. Marianne
A la fois un voyage insolite, une enquête passionnante et une réflexion sur le pouvoir ambigu des images. Pas un tract donc, mais une oeuvre où la sensibilité artistique, le social et la politique sont indissociables. Tele Ciné Obs
Ce n’est plus l’envers du décor. C’est le vrai décor, d’une beauté terrifiante : le nouveau monde que nous fabriquons. Aucun cri militant, ici, pas de dénonciation : juste un regard. Le Canard enchaîné
Sans commentaires. L’image suffit pour s’interroger : la course à la richesse (en Chine et ailleurs) n’est-elle pas en train de devenir course à la mort ? Terrifiant. Les Echos
Ni making off de l’œuvre du photographe, ni moratoire pro écologie, ce documentaire choisit de questionner nos conceptions de la nature depuis l’ère industrielle. Sciences Humaines
De bout en bout, ce documentaire glace intelligemment le sang. Il fait un tour d’horizon des grandes zones de pollution du globe mais, c’est davantage le discours qu’il construit qui marquera les esprits. aVoir-aLire.com
Le film explore chaque aspect du développement industriel, aussi bien son impact écologique que social, politique et philosophique. Commeaucinéma.com
Edward Burtynsky
BIOGRAPHIE Edward Burtynsky est l’un des photographes canadiens les plus reconnus. Ses remarquables peintures photographiques de paysages industriels prises dans le monde entier font partie des collections des quinze plus grands musées du monde, tels que la National Gallery au Canada, la Bibliothèque Nationale à Paris, le Musée d’Art Moderne et le Musée Guggenheim à New York. Né en 1955 à St. Catharines dans l’Ontario, de parents ukrainiens, Edward Burtynsky est diplômé de l’université de Ryerson et du Niagara College. La découverte, dès son enfance, de sites et d’images de la General Motors implantée dans sa ville forge son travail de photographe. Son imagerie explore le lien complexe entre l’industrie et la nature, en alliant les éléments bruts de l’exploitation des mines et des carrières, du transport maritime, de la production pétrolière et du recyclage, à des visions éloquentes et particulièrement expressives faisant ressortir la beauté et l’humanité des endroits les plus inattendus.
COMMENTAIRES DE L’ARTISTE L’exploration du paysage résiduel La nature transformée par l’industrie est un thème prédominant dans mon travail. Je m’efforce de poser un regard contemporain sur les grands âges de l’humanité : de la pierre aux minéraux, au pétrole, au transport, à la silicone, etc. Afin de concrétiser ces idées, je recherche des sujets riches en détails et en envergure, mais toujours ouverts dans leur signification. Usines de recyclage, chantiers de mines, carrières et raffineries sont autant de lieux qui nous sont étrangers, pourtant, leur production nous sert au quotidien. Ces images sont des métaphores du dilemme de notre existence moderne : elles tentent d’établir un dialogue entre attraction et répulsion, séduction et crainte. Nous sommes guidés par le désir – la possibilité d’une meilleure qualité de vie – tout en sachant, consciemment ou non, que le monde souffre de nos avancées. Nous dépendons de la nature qui nous fournit les matériaux destinés à notre consommation et nous nous préoccupons de la santé de la planète, ce qui nous place dans un état de contradiction inconfortable. Pour moi, ces images agissent comme des miroirs de notre époque.
A PROPOS D’EDWARD BURTYNSKY Extrait de l’avis au lecteur du livre “Burtynsky – China” édité par Steidl “Etre riche, c’est être glorieux !” C’est avec ces mots qu’en 1992, Deng Xiao Ping annonça à ses concitoyens et au reste du monde que la Chine était prête à embrasser le mode de vie occidental. En 1978, un programme national de relance économique fut lancé, accompagné dans un premier temps de vastes réformes agraires, puis renforcé au début des années 1980 par la création des Zones Économiques Spéciales (Z.E.S.). Ces réformes constitutionnelles longtemps attendues offrirent à la population chinoise une vision optimiste de l’avenir. Au regard de l’évolution des Z.E.S. dans le sud de la Chine, le président vieillissant fit cette déclaration, et par la même occasion, réactiva le processus de développement qui avait été fortement ralenti depuis Tiananmen. La possibilité pour les Chinois d’adopter un mode de vie contemporain eut un impact flagrant à la fois sur l’économie et l’écologie mondiales. Edward Burtynsky présente dans ce livre des photographies des vestiges et des zones récentes de l’industrialisation chinoise – ces lieux créés à la “gloire” de la richesse pour une civilisation puissante aspirant à aller de l’avant et à rejoindre les rangs des nations modernes. Grâce à son sens de la diplomatie, Edward Burtynsky a pu pénétrer dans ces sites difficiles d’accès, et en extraire des images à la fois saisissantes et inquiétantes. Ces photographies nous offrent le privilège d’entrevoir les effets de la transformation sociale et économique actuelle en Chine. Edward Burtynsky porte un regard attentif sur les expressions extrêmes de l’industrie chinoise. Parmi ses sujets, on trouve le barrage des Trois Gorges, le projet d’équipement le plus important à l’heure actuelle, et Bao Steel, le plus grand producteur d’acier de Chine. Il explore les derniers dinosaures d’anciens complexes industriels situés dans “la ceinture de la rouille”, au nord-est, et les chantiers navals de Qiligang, le site de construction navale le plus dense du pays. Son appareil photo pénètre dans des villages entiers dédiés uniquement au recyclage des déchets électroniques, des plastiques et des métaux, dont le tri soigné est fait manuellement. Il nous emmène dans des ateliers aux perspectives infinies tels que celui de Cankun, le plus grand producteur de fer mondial (23 000 employés); Yu Yuan, un fabriquant de chaussures de sport (90 000 employés); et Deda, le principal industriel avicole de Chine. Enfin, Edward Burtynsky fixe son attention sur le paysage des sites, et s’attache également à la grandeur et à la modernité de la Chine à travers l’effervescence de centres comme Shanghai, où d’innombrables gratte-ciel remplacent à un rythme rapide d’élégantes constructions plus anciennes qui ont autrefois accueilli le flot incessant de nouveaux citadins emplis d’espoir. Adolescent, Edward Burtynsky a travaillé dans d’immenses usines d’assemblage automobile, ainsi que dans les mines d’or du nord de l’Ontario. En tant qu’artiste, il s’est nourri de ces expériences et de l’apprentissage de son métier de photographe. Il applique ses connaissances des grands espaces industriels à son expérience sur le terrain, créant des images dont l’expression finale se traduit par les somptueuses épreuves en couleur, à grande échelle, qui sont sa marque de fabrique. Depuis 1978, les sujets choisis par Edward Burtynsky varient entre mines, carrières, usines de recyclage, gisements pétroliers, raffineries et chantiers navals. Ses oeuvres détaillées et précises apportent un témoignage sur la relation évolutive de l’homme par rapport à la nature à travers les paysages industriels qu’il a construits. Sans célébrer ni condamner l’industrie, les photographies d’Edward Burtynsky sont des passerelles entre la vie que nous menons et les espaces que nous créons pour la mener. Ces trois dernières années, Edward Burtynsky a concentré son travail sur des sujets analogues; cette fois, nous découvrons une standardisation consciencieuse. Toutes les industries qu’il a choisies sont situées dans l’immense coeur manufacturier de la Chine. Il nous livre une vue d’ensemble d’une société qui s’évertue à offrir une “vie meilleure” à ses citoyens.
L'équipe du film
JENNIFER BAICHWAL
RÉALISATRICE/PRODUCTRICE
Jennifer Baichwal est née à Montréal et a grandi à Victoria, en Colombie britannique. Son premier documentaire, Let it Come Down : The Life of Paul Bowles, fut projeté pour la première fois au Festival international du film de Toronto en 1998 et remporta l’oscar international du meilleur documentaire sur l’art en 1999.
The Holier It Gets raconte le trekking entrepris par Jennifer Baichwal, son frère et ses deux soeurs, à la source du Gange, munis des cendres de leur père. Le film remporta l’oscar du meilleur film canadien indépendant et celui du meilleur documentaire culturel aux Hot Docs de 2000. The True Meaning of Pictures est un long métrage sur l’oeuvre du photographe originaire des Appalaches, Shelby Lee Adams. Il fut projeté pour la première fois au Festival international du film de Toronto en 2002, puis au Festival de Sundance en 2003.
Jennifer Baichwal et Nick de Pencier ont reçu en 2003 une commande de quarante courts métrages portant sur des artistes subventionnés par le Conseil des arts de l’Ontario ces quarante dernières années. Il y eut, entre autres, l’écrivain Michael Ondaatje, l’artiste Michael Snow, le pianiste Eve Egoyan, et la dramaturge Judith Thompson.
Paysages manufacturés, son dernier film, est une co-production de Mercury Films, Foundry Films et l’Office national du film du Canada. Il fut projeté pour la première fois au Festival international du film de Toronto en septembre 2006 et sa première aux Etats-Unis a eu lieu au Festival de Sundance en 2007.
Le nouveau projet de Jennifer Baichwal, à nouveau en collaboration avec Nick de Pencier et Daniel Iron, s’intitule Act of God, un documentaire sur les effets métaphysiques du foudroiement. Il s’agit d’une commande de Documentary Channel dont la production a débuté en automne 2006.
NICK DE PENCIER
PRODUCTEUR
Nick de Pencier est réalisateur, producteur et directeur de la photographie. Il travaille dans le spectacle vivant, le documentaire et la fiction. Il est président de la société Mercury Films qu’il a co-fondée avec Jennifer Baichwal.
Après avoir réalisé des courts métrages à l’université de McGill à la fin des années 1980, il partit à New York où il devint documentaliste pour un certain nombre de documentaires sur PBS. De retour à Toronto, sa ville natale, il travailla plusieurs années dans la production de longs métrages.
Il a été le producteur et le directeur de la photographie du documentaire Let it Come Down : The Life of Paul Bowles. En 2002, il a produit et réalisé le documentaire The True Meaning of Pictures, une réflexion sur le travail et l’univers du photographe originaire du Kentucky, Shelby Lee Adams. En 2003, il a réalisé Hockey Nomad, une adaptation du best-seller de Dave Bidini, Tropic of Hockey, qui parcourt le monde à la recherche du véritable esprit du hockey, dans des pays où il est débarrassé de son aspect professionnel qui le rend si ennuyeux au Canada. Il a récemment co-réalisé avec Jennifer Baichwal une série de quarante portraits d’artistes, dont il est également producteur et directeur de la photographie.
Producteur de Paysages manufacturés, il réalise actuellement Four Wings and a Prayer, documentaire en haute définition sur la migration du papillon monarque. Il collabore également avec Jennifer Baichwal sur la pré-production de Act of God.
DANIEL IRON
PRODUCTEUR
Diplômé de la faculté de droit d’Osgoode Hall à Toronto en 1987, Daniel Iron a travaillé en tant que conseiller juridique chez Telefilm Canada pendant cinq ans. Il a ensuite été employé par Rhombus Media pour finalement en devenir associé. A cette époque, Daniel Iron a produit Long Day’s Journey Into Night, long métrage à succès réalisé par Davis Wellington ; il a aussi co-produit le film de François Girard, Le Violon rouge, récompensé d’un oscar ; et il a produit Last Night de Don McKellar, un film également primé. Plus récemment, Daniel Iron a co-produit Clean, l’un des derniers long métrages d’Olivier Assayas. En tant qu’indépendant, Daniel Iron a été le directeur de production de Let it Come Down : The Life of Paul Bowles.
En Janvier 2004, Daniel Iron quitta Rhombus Media et créa sa propre société de production, Foundry Films.
Il a produit Paysages manufacturés avec Jennifer Baichwal et Mercury Films, la société de Nick de Pencier. Actuellement, il travaille sur la pré-production du documentaire Act of God.
PETER METTLER
DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE
Ces vingt dernières années, Peter Mettler a régulièrement produit des oeuvres échappant à toute catégorisation. Alliant des méthodes intuitives au théâtre, à l’essai, à l’expérience et au documentaire, la vision unique et saisissante de Peter Mettler fusionne les formes du cinéma avec d’autres disciplines, transportant le spectateur au-delà du monde matériel.
Parmi ses films, qui ont tous été primés et ont fait l’objet de rétrospectives internationales, on peut citer The Top of his Head (1989); Tectonic Plates (1992), une adaptation cinématographique de la pièce de Robert Lepage ; le documentaire Picture of Light (1994) ; Balifilm, un journal intime lyrique de 30 minutes ; et Gambling, Gods and LSD (2002), un portrait personnel, lucide et renversant de notre époque.