I used to be darker

Un film de Matt Porterfield

Avec Ned Oldham, Kim Taylor, Deragh Campbell, Hannah Gross et... Adèle Exarchopoulos.

États-Unis - 2013 - 1h30 / couleurs - image : 2:35 - son : 5.1

Sortie en salles : 25 décembre 2013

Affiche -

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Affiche L 40 x  H 60 ou L 120 x H 160

DVD du film -

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BONUS

1) Scènes coupées (15 min)
2) Interview Matt Porterfield par Philippe Piazzo pour UniversCiné (10 min)
3) Autour de la musique du film :
Kim Taylor (live) "Take What You Want" (4 min 30)
Ned Oldham (The Anomoanon - live) "Hit The Road" (5 min)
Dope Body "Ennemy outta me" (clip réalisé par Matt Porterfield) (3 min)

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universcine.com

Film présenté aux festivals de Sundance et de Berlin (Forum)

Taryn s’enfuit de son Irlande natale pour les Etats-Unis. Un événement la pousse à trouver refuge chez sa tante et son oncle à Baltimore. Mais Kim et Bill ont leurs propres soucis : ils tentent tant bien que mal de faire face à la fin de leur mariage, pour préserver leur fille Abby, qui vient passer ses vacances après sa première année d’université. Adolescents ou adultes, chacun tente de se libérer des liens familiaux et de se créer une nouvelle vie.

I used to be darker

La presse

Porterfield scrute ces liens familiaux avec un mélange parfaitement dosé de douceur et de dureté. Un cinéaste des contrastes qui confirme aussi son grand talent de directeur d’acteurs. Studio Ciné Live

Ce film réussit à capter ce je-ne-sais-quoi « baltimorien » : une forme d’énergie spleenétique, de mélancolie rageuse. Télérama

Une vraie « touch », un vrai ton, un vrai auteur, Matt Porterfield. Technikart

Rares sont les occasions au cinéma de contempler la vie à l’œuvre, et rien que la vie, dégagée des artifices cinématographiques. La mise en scène, délicate, laisse respirer les personnages en même temps qu’elle se fait oublier, dans le but, encore une fois, de ne mettre en avant que l’évolution des situations filmées, avec une justesse folle. Le Passeur Critique

Une grâce certaine et une atmosphère au diapason du climat estival de cette dramédie musicale, furieusement indé. L’Humanité

Porterfield, sans effets, sans forçage, sans romanesque aussi (c’est la limite de son geste, presque trop respectueux) mais délicatement et avec précision, aura filmé ses personnages jusqu’à les voir apaisés, et après les crises, les peurs, les solitudes, redevenus – un temps au moins – lumineux. Les Cahiers du Cinéma

C’est par sa lumière que le film énonce son plus essentiel chant, au fil d’une exquise partition visuelle, d’une rare expressivité plastique, qui dialogue autant avec une certaine photographie américaine qu’elle peut évoquer par endroits Pedro Costa. Libération

Matt Porterfield évoque ainsi, tout en finesse et réalisme, la brutalité émotionnelle de la séparation et l’incapacité à communiquer. Matt est un cinéaste qui prend le pari du temps, de sa mélancolie et laisse la musique, acteur important, prendre le temps de souffler une folk désenchantée. Ouest France

Pas de tenants et d’aboutissants clairs, nets et pénibles ici, mais plutôt des points d’interrogation et des trous par lesquels le soleil, omniprésent d’un bout à l’autre, s’immisce. Bref, un drame à la fois appollinien (solaire) et dionysiaque (désordonné). Les Inrockuptibles

Matt Porterfield, c’est l’art de l’intimité. On est d’ailleurs longtemps après la projection subjugué par ce savant mélange de regard posé en plein cœur de cette famille à quatre têtes qui cherche, qui se cherche, à travers une quête existentielle en forme de cul-de-sac, toujours pudique, jamais voyeur. 1Kult

La musique s’intègre sans rupture dans cette tranche de vie, elle fait partie du scénario. La tante, Kim Taylor, est musicienne et l’oncle, incarné par Ned Oldham (frère de Will Oldham), aussi. Tous deux sont remarquables. Film intimiste à ne pas rater. 491

Joli film sensible dont le climat mélancolique évoque la fin des utopies. (…) Deragh Campbell y effectue des débuts remarquables. Le Canard Enchaîné

Une authentique justesse, beaucoup de sensibilité, d’humilité, et l’évidence d’un auteur qui croit à ce qu’il fait. Critikat

Il y a une douceur et une légèreté qui s’installe rapidement et durablement, qui n’est ni superficielle ni artificielle, et qui donne à l’ensemble une ambiance unique. Film de Culte

Le cinéma indépendant américain dans ce qu’il a de meilleur et sûrement l’un des plus beaux films étrangers de l’année. Des Mots De Minuit, une suite

Interview de M. Poterfield

L’ÉCRITURE DU SCENARIO

À l’époque, je vivais avec Amy Belk, ma co-scénariste, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. J’avais envie de me remettre à travailler sur un scénario, et très vite Amy et moi avons décidé de faire quelque chose ensemble.

C’est un script que j’avais commencé en 2007, à propos d’une étudiante étrangère travaillant à Ocean City, dans le Maryland, qui a été le germe de ce scénario. Au cours des étés que j’avais passés dans cette station balnéaire, j’avais rencontré un grand nombre d’étudiants européens, britanniques et latino-américains venus là pour se faire une première idée des États-Unis. Je trouvais que c’était un endroit singulier. Ce fut le point de départ. Après avoir dépoussiéré le texte, Amy et moi avons commencé à réfléchir à ce qui pourrait arriver à l’héroïne si elle quittait cette ville pour filer à Baltimore. En 2011, au moment de la sortie de Putty Hill, nous avions un script provisoire et cherchions activement un financement.

C’était la première fois que j’écrivais vraiment un scénario en collaboration, et Amy, qui venait de la littérature, n’en avait jamais écrit. C’était très amusant de jouer avec des formes traditionnelles ; pour moi la construction en trois actes était un défi. C’est mon troisième scénario, mais sur bien des plans c’est le plus rigoureux et le plus traditionnel. Il m’a fourni l’occasion d’exercer mes muscles de conteur d’histoires – de même que pour Amy. Nous sommes arrivés jusque-là par des chemins différents, mais nous voulions tous deux raconter une histoire intéressante et aboutie.

Nous avons d’abord montré le script à des amis, à des producteurs, à des gens de l’IFP (Independent Filmmaker Project) et, de façon informelle, aux labos pour recueillir des avis et des conseils. On s’était efforcé de bâtir un scénario très précis ; bien entendu, au cours du tournage, j’ai pu éliminer des choses. Il me semble que plus j’avance, plus j’ai envie de me situer quelque part entre les deux. C’est difficile de financer et de mener à bien un film à partir d’un traitement, par exemple Putty Hill. Il faut présenter un scénario pour trouver des acteurs et un financement, c’est en tout cas ce que je dois faire à ce stade de ma carrière. Il y a donc des raisons pratiques. Mais pendant le tournage, ces conditions pratiques peuvent devenir gênantes, surtout quand on est vraiment décidé à tourner un certain nombre de pages par jour. Si on a du mal à arriver en « B », on n’arrivera jamais en « C ». C’est un peu restrictif ; Putty Hill était beaucoup plus ouvert.

LE SUJET

Mon propos était de raconter honnêtement l’histoire d’un divorce et c’était pareil pour Amy. Nous étions passés par là l’un et l’autre, deux fois en ce qui me concerne, si on tient compte de la séparation de mes parents, l’été où j’étais rentré de ma première année de faculté.

Nous voulions faire partager notre expérience et ce qu’elle nous avait appris de la complexité et de la vitalité qu’il y a même dans un divorce ; que c’est autant un commencement qu’une fin pour les deux couples concernés et pour leurs proches.

C’était une affaire personnelle. Il me semble qu’il y a beaucoup de choses que je n’avais jamais pu dire à mon ex ou à mes parents. C’était pareil pour Amy. Nous avions envie de transmettre à un niveau personnel quelque chose de ce que nous ressentions à l’époque et aussi manifester un peu de sympathie, même tardive, à nos ex, à nos parents, aux gens avec qui nous n’avions pas été capables de nous réconcilier totalement, mais que nous évoquons et à qui nous rendons hommage à travers cette histoire, ce film. Je n’avais pas tout dit de ce que j’avais éprouvé quand mes parents s’étaient séparés, mais façonner le personnage d’Abby m’a permis de mieux expliciter et de mieux rendre ce que j’avais ressenti. Écrire pour Bill et Kim a été intéressant et je trouve que c’était important qu’Amy soit une femme et que nous ayons eu la possibilité de nous renvoyer la balle. Nous avions pour objectif de poser un regard vraiment pondéré sur cette famille, afin de permettre à tous ses membres de faire entendre leur voix.

LE TITRE

Le titre est tiré de « Jim Cain », une chanson de Bill Callahan. Je l’avais entendue pour la première fois alors que je me trouvais au milieu d’une séparation, qui avait fini par un divorce. Cette chanson faisait écho en moi. Je l’ai fait écouter à Amy et elle nous a servi de guide tout le temps que nous avons travaillé ensemble. Je trouvais que les paroles : « Une ombre noire pesait sur moi, puis elle s’est éclaircie, puis à nouveau obscurcie, quelque chose qu’on voyait ne cessait de repasser au-dessus de moi » (« I used to be darker, then I got lighter, then I got dark again, something to be seen was passing over and over me »), traduisaient non pas une obscurité matérielle mais un espace affectif extérieur à notre corps et sans lien avec ce qui passe au-dessus de nous. C’est quelque chose que j’avais connu dans ma vie et je trouvais que n’importe lequel de ces personnages aurait pu prononcer ces mots, au moment présent ou dans l’avenir, en pensant à sa vie passée.

LA MUSIQUE

Je ne suis pas musicien, mais il me semble avoir cette difficulté à communiquer dans la vie. Quelquefois, on communique plus facilement à travers son travail, son activité professionnelle, que par sa vie quotidienne. Nous avons écrit le script avec des chansons qui ponctuent le film çà et là. Nous les connaissions parce qu’elles avaient été enregistrées et éditées par Ned. Elles existaient donc déjà et c’était épatant. Nous avons trouvé une place appropriée pour « American Child » et « Days Like This » nous a fourni une conclusion parfaite pour Kim et pour le film. Pour d’autres chansons, le choix a été le fruit d’une collaboration. Nous avons laissé Ned choisir celle qu’il interprète avant de casser sa guitare et, dans cette chanson : il a mis en musique des paroles tirées d’un recueil de poèmes écrits par mon père dans les années 1970. C’était super. Nous pouvions donc leur dire : « Nous adorons votre musique. Nous avons de l’estime pour votre savoir-faire. Nous avons écouté quelques enregistrements de ces chansons et trouvé qu’elles collaient bien avec l’univers du film. Accepteriez-vous de transposer ces chansons qui vous concernent personnellement pour les intégrer au film et de permettre à ces personnages de les chanter ? Aimeriez-vous les chanter vous-même en même temps que vous interpréterez un rôle dans cet univers fictif ? » C’est une bonne façon de mêler le documentaire et la fiction, un peu comme nous l’avons fait dans les interviews qui ponctuent Putty Hill. Les interprétations de ces chansons sont parmi les meilleures qui existent et je pense par conséquent que nous avons trouvé un moyen de mettre en valeur le talent de Kim et de Ned comme compositeurs. Cela les nourrit aussi bien eux que nous.

J’ai appliqué la règle consistant à employer uniquement de la musique d’écran, qui prend sa source dans l’action du film, sauf pour la séquence d’ouverture. À un certain niveau, ce film peut être considéré comme un exercice de partition naturelle. La musique est très présente dans ce film ; plusieurs personnages sont des musiciens et ils interprètent des chansons originales. Leur univers est plein de musique, voilà tout. J’ai pris beaucoup de plaisir à rechercher l’origine de la musique qui accompagne chaque scène. Par exemple, Dustin Wong – un musicien de Baltimore – a composé la chanson de la séquence qui se déroule dans le sous-sol, quand Abby rentre chez elle. Pour cette scène, je voulais que la musique ait l’air de faire partie de la bande son jusqu’à ce qu’Abby diminue le volume sonore en entrant.

Une autre chose que je voulais faire dès le début et qui a été préservée au montage c’était de ne pas couper les chansons. Nous les avions choisies avec soin et en avions même inséré un certain nombre dans le scénario. Par conséquent, je tenais à leur donner la place qui leur revenait. Nous avons beaucoup discuté pour savoir s’il fallait enchaîner sur autre chose ou en tronquer certaines qui étaient un peu longuettes, mais je voyais dans ces chansons un équivalent des interviews dans Putty Hill, en ce sens qu’elles cassent le récit et nous permettent de voir les personnages de l’intérieur. Nous apprenons à les connaître de leur propre bouche. Dans un sens, c’est une sorte de discours direct.

LE CASTING

Il a été le résultat d’un heureux hasard. Amy avait rencontré Kim Taylor dans une autre vie (croyez-le ou non, elles étaient toutes deux étudiantes au Florida Bible College). Elle m’avait fait écouter sa musique et l’on a commencé à sélectionner sur Internet des vidéos de ses prestations. C’est là que nous avons inclus quelques-unes de ses chansons dans le script. J’avais connu Ned quand il enseignait à Baltimore. Nous nous sommes retrouvés tous les quatre à Charlottesville, en Virginie, où Ned vit aujourd’hui, pour parler, écouter de la musique et lancer des idées. Cette première réunion coïncidait avec la présence de Kim dans cette ville, à l’occasion d’une tournée et, le soir, nous sommes tous allés l’écouter. Une fois qu’il a été évident que le courant passait entre Ned et Kim et qu’ils étaient en phase avec les rôles, on a eu des bases sur quoi construire.

J’avais fait la connaissance de Deragh et Hannah quand elles étaient venues de Toronto pour voir Putty Hill la première semaine de son passage à New York. On avait commencé à parler et j’étais resté en correspondance avec elles. J’avais découvert que, de même qu’Abby dans le film, Hannah suivait des cours d’art dramatique à la New York University. Je l’avais trouvée formidable et après une audition, je l’ai engagée. Deragh me confia ensuite qu’elle avait très envie de jouer Taryn et je lui ai donné le rôle peu après. J’ai appris par la suite qu’elles se connaissaient depuis qu’elles avaient trois jours. Leur audition m’avait fait une grosse impression et l’idée que l’amitié profonde qui les liait dans la vie pourrait transparaître dans le film me plaisait beaucoup. C’est la raison pour laquelle j’aime travailler avec des acteurs novices : il me semble qu’il est plus facile de transposer leur vraie vie sur l’écran. Et puis, quand le public ne connaît pas un acteur, il a l’impression de faire une découverte, sans parler du fait que cela semble plus réaliste. Taryn est originaire de Toronto, mais sa mère est de Belfast. L’accent lui était donc familier mais elle a également travaillé avec un coach de sa propre initiative. C’est une chose assez rare, c’était bien. Ensuite des amis de Baltimore ont complété la distribution.

Il arrive que des acteurs viennent me parler de la façon dont ils pourraient préparer leur rôle. Pour I Used to Be Darker, tout le monde était là et, chose capitale, j’étais très satisfait du planning. On ne peut pas tout tourner dans l’ordre chronologique. Il y a des considérations prioritaires : les extérieurs, le transport des costumes, les affaires des acteurs. Nous prenons tous ces éléments en compte et tâchons de dresser un programme aussi logique que possible. Le tournage a duré trois semaines et demie et tout s’est bien passé parce qu’on a eu Ned Oldham, Deragh Campbell et Hannah Gross ensemble pendant une semaine. Kim Taylor est venue ensuite et elle a énormément travaillé avec Ned. Deragh et Hannah sont restées un peu plus longtemps et ont également joué dans quelques-unes de ces scènes. Puis il y a eu une semaine où Kim était seule avec les filles, et j’ai trouvé que tout ça était très en phase avec la construction familiale. Le fait de structurer les choses de cette façon a contribué à créer de vraies relations parce que ces parents-là se sont séparés. Et les acteurs arrivent à des moments différents, tissant des liens les uns avec les autres.

BALTIMORE

On me pose très souvent des questions sur mes liens avec Baltimore et généralement je réponds en énumérant les choses qui m’intéressent dans cette ville : les bruits de l’été, la qualité de la lumière, la ligne Mason-Dixon et ses retombées culturelles, les traditions maritimes, l’industrie somnolente.

Mais à dire vrai, ce qui m’inspire le plus c’est son insondable mystère. Baltimore, et plus généralement l’état du Maryland, est plein de mystères. Je pourrais y passer ma vie entière et faire cent films sans jamais les résoudre. C’est ce qui la rend si fertile, me semble-t-il.

APRÈS PUTTY HILL
J’ai appris d’abord et avant tout à faire confiance aux acteurs. Je consacre beaucoup de temps à essayer de connaître les gens avec qui je travaille, avant de démarrer la production. Pour Putty Hill, j’avais été stupéfait de constater que les acteurs étaient prêts à prendre des risques incroyables et qu’ils avaient une grande intelligence de leur personnage. La collaboration qui s’était établie pendant le tournage de Putty Hill a été si fructueuse que j’ai pu faire confiance aux acteurs d’I Used To Be Darker, dès le début.

J’ai appris également à me fier à mon instinct – couper et continuer quand quelque chose ne fonctionne pas. Là encore, c’est plus difficile quand on a un scénario de cent pages à partir duquel on tourne, mais il y a cependant des façons de se sortir de situations dans lesquelles on s’englue. Sur le plateau, avec la distribution et l’équipe de création, il arrive qu’on obtienne quelque chose de mieux que ce qui avait été écrit au départ. Nous avons dû procéder ainsi en plusieurs occasions – au moins trois fois – pendant le tournage de I Used To Be Darker. Sur le papier il y avait des scènes écrites par Amy et moi que nous aimions beaucoup mais qui ne fonctionnaient pas pour une raison quelconque ; j’ai donc pris une décision radicale et les ai tout simplement coupées pour essayer de faire quelque chose de complètement différent.

Et aussi s’efforcer de rester attentif au moment présent dans l’espoir de capturer la magie qui naît en dehors du scénario et du plan de travail. Quand il se produit quelque chose, il faut rester ouvert et à l’écoute parce que c’est le genre de chose qui donne vie à un film. Dans Putty Hill, il n’était pas question d’autre chose…

L'équipe

DERAGH CAMPBELL / Taryn
Deragh est une enfant de la balle. Sa mère, qui vient de Belfast, s’occupe du Shaw Festival à Niagara-on-the-lake tandis que son père fait partie de la troupe. Du côté paternel, la famille Campbell baigne dans le théâtre depuis des générations : les grands-parents de Deragh étaient membres de la compagnie Shaw dont la pièce Saint Joana été écrite en s’inspirant de sa grand-mère. Deragh et Hannah (Abby) se connaissent depuis l’enfance. Leurs parents sont des amis proches. Deragh étudie l’écriture à l’Université Concordia et vit à Montréal. C’est son premier rôle.

HANNAH GROSS / Abby
Hannah est née et a grandi à Toronto. Elle a étudié dans la section Théâtre Expérimental de la Tisch School of the Arts de New York. Elle a joué dans DOC de Sharon Pollock (2010), et Talk To Me Like The Rainde Tennessee Williams (2012), ainsi que dans Un Tramway Nommé Désir du même auteur (2010). Récemment, Hannah a tenu le rôle principal dans Lydia Hoffman, le dernier court-métrage de Dustin Guy Defa.

KIM TAYLOR / Kim
Originaire de Floride, Kim Taylor est musicienne et vit actuellement à Cincinnati. Son dernier album, Little Miracle, mêle émotions à fleur de peau et espace acoustique. Elle a participé au showcase “World Café” de NPR Music. Ses chansons ont été utilisées dans plusieurs séries, notamment “Smallville”, “The Unit”, “One Tree Hill”, “Ghost Whisperer”, “Hawthorne” et “Army Wives”.

NED OLDHAM / Bill

Educateur, écrivain et musicien, Ned, frère de Will Oldham, valide un master en écriture à l’Université de Virginie en 1993. Il a publié des dizaines de critiques d’art pour des magazines, notamment Baltimore et Oxford American, et sorti sept albums avec son groupe, The Anomoanon. Actuellement, il vit avec sa famille à Charlottesville, en Virginie. Son nouveau groupe, Old Calf, a sorti un premier album, Old Horse, en 2011 .

MATT PORTERFIELD / scénariste – réalisateur
Matt Porterfield a étudié le cinéma à la Tisch School of the Arts de New York et enseigne dans la section Film et Media de l’Université John Hopkins. Son premier long-métrage, Hamilton, est sorti en 2006 aux Etats-Unis. Qualifié d'”un des meilleurs films indépendants américains jamais réalisés” par Richard Brody (du New Yorker), le film a récemment intégré la collection permanente du MOMA. Son avant-dernier film, Putty Hill, faisait partie de la sélection Forum de la Berlinale 2010 et est sorti en France en 2011. En 2012, Matt a participé à la Biennale de Whitney et a reçu des bourses de Creative Capital et du Wexner Center for Arts. Il a deux projets en développement : Metal Godset Sollers Point.

AMY BELK / scénariste
Amy Belk a validé un master en écriture en 2007 à l’Atelier d’Ecriture de l’Iowa où elle a également reçu le prix Richard Yates de la meilleure Fiction. Ses nouvelles ont été publiées dans des magazines littéraires tels que Fiction, Eyeshotand Epoch. Elle enseigne l’anglais et l’écriture au collège communautaire du comté de Baltimore et à l’Institut d’Art du Maryland. En 2012, elle a gagné une bourse de Creative Capital pour Sollers Point, sa prochaine collaboration avec Matt Porterfield.

JEREMY SAULNIER / chef opérateur
Jeremy est un réalisateur basé à Brooklyn. Il a étudié le cinéma à l’Université de New York et a bravé le corporatisme pour financer ses films indépendants. Il a réalisé et fait la photographie du court-métrage primé Crabwalk, du long-métrage culte Murder Party, et a terminé son deuxième long-métrage Blue Ruin (sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs en 2013). Récemment, il a été chef opérateur sur Septien (sélectionné à Sundance en 2010), In Our Nature, et See Girl Run. I Used To Be Darker est sa troisième collaboration avec Matt Porterfield.

MARC VIVES / monteur
Marc Vives est réalisateur et monteur et vit à Brooklyn. Diplômé de l’Université de New York, il a monté notamment Putty Hill de Matt Porterfield, Septien de Michael Tully, The Ballad of Genesis and Lady Jaye de Marie Losier, Walk Away Renée de Jonathan Caouette, Museum Hours de Jem Chen, et une poignée de courts-métrages dont le clip de Matt Porterfield pour le groupe Double Dagger.